42 % des Français favorables au rétablissement de la peine de mort
Quatre Français sur dix (42 %) sont favorables au rétablissement de la peine de mort abolie il y a tout juste 25 ans, révèle samedi un sondage TNS Sofres.
Face aux 42 % de Français favorables au rétablissement de la peine capitale, 52 % s'y déclarent opposés et 6 % sans opinion, selon le sondage.
Les hommes sont plus enclins au retour de la peine de mort (44 %) que les femmes (42 %). Plus on vieillit, plus on y est favorable : 48 % des 35 à 49 ans sont pour, de même qu'après 65 ans. De 25 à 34 ans, 32 % le sont.
Les salariés du secteur privé sont par ailleurs plus favorables au rétablissement de la peine de mort (51 %) que ceux du public (30 %).
Politiquement, les Français proches des idées de l'extrême droite sont massivement pour (89 % chez les partisans du FN et du MNR).
Et 60 % des sensibilités proches de l'UMP sont pour, contre 29 % au Parti communiste ou 30 % au PS.
Les personnes sans diplôme sont plus favorables au retour de la peine capitale (57 %) que celles du niveau de l'enseignement supérieur (21 %).
Le 18 septembre 1981, 363 députés votaient l'abolition de la peine capitale, conformément à l'engagement pris par le nouveau président socialiste François Mitterrand.
L'abolition votée à une large majorité (seuls 117 députés s'y opposèrent) avait rencontré cependant l'hostilité de l'opinion publique. 62 % des Français se disaient favorables à la peine de mort, selon une enquête de 1981 menée par la Sofres.
(Sondage TNS Sofres réalisé les 13 et 14 septembre 2006 en face à face auprès d'un échantillon national de 1.000 personnes représentatif de la population âgée de 18 ans et plus (méthode des quotas).